Le 28 octobre, quand tombe l’annonce du nouveau confinement, on est en plein dans les vacances de la Toussaint, et les championnats de basket ne sont lancés que depuis quelques semaines. Les équipes commencent juste à trouver leur rythme et leur cohésion collective.
Comment poursuivre sur l’élan de la rentrée et de la reprise du sport ? Comment déjouer le mauvais sort du coronavirus ? Les U15, région et nation, ont trouvé : ils ont utilisé les outils Internet mis à disposition via réseaux sociaux. « On voulait absolument maintenir le lien avec les joueurs et entre joueurs », explique Agathe Chérel, 20 ans, assistante coach des U15 nation, avec Mickaël Logerais, auprès de Ronan Hervé. Agathe, par ailleurs étudiante en BTS négociation et digitalisation de la relation clients, ancienne joueuse de N3 à Pacé, est coach des U15 région, assistée par Natacha Briantais.
Dès l’annonce du reconfinement, cette équipe de coaches met en place un rituel : une séance physique, sélectionnée sur YouTube, est envoyée chaque jour aux dix-huit joueurs qui sont invités, en retour, à filmer leur séance et la partager avec le groupe sur WhatsApp.
Mais ce n’est pas tout : des entretiens individuels sont menés avec chaque joueur pour « faire le bilan de la première phase du championnat. Même si elle a été un peu courte, cela permet de cerner les motivations de chacun, leurs envies, leur ressenti, et de déterminer des objectifs individuels et des axes d’amélioration ». Les échanges ont lieu en visioconférence, en présence des parents qui « apprécient beaucoup la démarche ». Le but : « Ecouter les joueurs. Ce sont eux qui parlent d’abord. »
Enfin, pour « remplacer le rendez-vous du match hebdomadaire », les basketteurs U15 sont invités à rejoindre le groupe sur la plateforme Zoom, chaque dimanche de 15h à 16h. Une manière de « garder la cohésion ». Les joueurs du pôle Espoirs, qui s’entraînent d’habitude avec les U15 le vendredi, participent une semaine sur deux. Au menu : séance de découverte du yoga ou renforcement musculaire. « C’est un vrai moment de partage, de rigolade aussi », assure Agathe. Preuve que ça marche, la participation est forte. « La semaine dernière, on avait quinze joueurs sur dix-huit. »
La formule va évoluer vers plus d’investissement des jeunes : « Les séances vont être préparées en partie par les joueurs eux-mêmes. » Maintenir le collectif sert aussi la progression et la motivation de chacun puisque les coaches ont constaté une évolution physique réelle dans le groupe.
« Si on reprend les entraînements la semaine prochaine comme c’est envisageable, on arrêtera une partie des séances. Mais si on ne recommence par les matches tout de suite, on continuera notre visio sur Zoom le dimanche car c’est un rendez-vous maintenant bien ancré », annonce Agathe.